C'est elle!

Comments

[jacques]

Je te félicite pour ce blog qui fait oeuvre de souvenir, de témoignage et peut-être même de thérapie.
Certes la Chacuise fut plus qu'un "simple" chalet dans lequel l'on allait faire un "stage de ski", comme vous dites les sudistes ! Personnellement je m'y trouvais juste "très bien". Et ce n'est pas peu dire, car trouver un lieu, un contexte dans lequel on se trouve bien, en paix, en profonde amité fraternelle, en complète confiance, sans aucune crainte ou méfiance, c'est très important. Comme le défini l'écrivain et homme de théâtre Jean-Louis Sagot-Duauroux La Chacuise constituait pour moi une macro société communiste. Dans le vrai sens philosophique du terme et pour lequel Pierre Paul et bien d'autres ont luttés leur vie durant. Mais il ne faut pas s'arrêter au regrêt et pleurer sur le passé, aussi injuste soit-il. Il faut être conscient que La Chacuise a été une très belle histoire, que nous prédécesseurs ont crée et que nous avons poursuivie. Qu'on l'a enrichie et qu'elle nous a enrichie. Il est également de notre devoir de mémoire de relever ces enseignements humains positifs. La Chacuise comme nous même a été riche et éphémère. C'est la vie mais ce n'est pas pour cela qu'elle n'est pas belle. Au contraire on doit, on peut la faire belle aussi grâce à ce que nous avons vécu à La Chacuise.
Moi aussi les tromperies, les fourberies des anciens chacuisards m'ont complètement stupéfait et écoeuré. Ce ne sont d'ailleurs pas les seules couleuvres que j'ai du avaler dans ma vie. Comme vous, trop naïf, trop honnête ( ce ne sont plus des valeurs porteuses dans notre société ! ).Il y a quelques jours, étant à St-Gervais pour y négocier le prix des remontées mécaniques pour la prochaine saison, je n'ai pas pu m'interdire de monter revoir La Chacuise. A part l'électricité, vraisemblablement le téléphone, quelques aménagements extérieurs, elle n'a pas changé. A qui appartient-elle exactement actuellement, y at'il eu un prête-nom ? Je ne le sais pas. Mais mes sentiments étaient partagés entre déception profonde et bons souvenirs. Tout se mélangeait trop dans ma tête. Je n'étais pas bien, je suis vite redescendu dans la vallée. Mais que le Mont-Blanc était beau par ce temps automna, avec des embruns de nouvel neige souffée par une bise à décorner les boeufs...
Je souhaite à Yves et à toi Mylène, et à tout les autre qui ont "vécu et qui ont fait vivre La Chacuise" de trouver les capacités d'oublier les blessures mais de se souvenir etb d'enrichir dans le futur cet esprit qui a soufflé durant tant d'année sur un coin du Mt d'Arbois.
Fraternellement. Jacques